Street art et cuisine du monde au collège Salvador Allende… Les élèves de 4e ont réalisé un projet collectif autour du thème de la ville.
Le projet
Nous avons travaillé sur la ville dans le cadre d’un EPI regroupant le français, l’anglais, l’espagnol, l’allemand, le chinois et la géographie. Ce projet a réuni plus de 90 élèves de 4e et 11 enseignants.
La fresque
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Nous avons abordé la ville sous différents angles: les transports dans les villes anglosaxones, le street art en Amérique latine et en Allemagne, la ville de Xi’an en Chine, le tourisme au Qatar et la ségrégation sociale à Detroit, la vision poétique de la ville et de sa banlieue selon différents poètes et chanteurs Français. Les élèves de l’atelier Habitat en SEGPA ont préparé les supports en bois pour la fresque.
Le projet collectif était de réaliser une fresque pour représenter la ville en utilisant des techniques comme le dessin, l’écriture, le collage et la peinture. Cette fresque a pour but d’apporter de la vie et de la couleur au collège, elle est visible par toutes les personnes de l’établissement. |
Nous avons également participé à des ateliers cuisine pour découvrir et réaliser des spécialités de chaque pays abordé en classe: pancakes (Angleterre), strudel (Allemagne), gazpacho et tapas (Espagne), guacamole (Mexique). |
En réalisant ce projet, nous avons dépassé le cadre de la classe et nous nous sommes intégrés dans un projet plus collectif et solidaire.
Les élèves de 4e du Collège Salvador Allende
La fresque détaillée
Pachuca (Mexique) Dans de nombreuses villes d’Amérique latine, l’art urbain réunit des habitants et des artistes dans des projets qui redonnent la vie et apportent de la joie dans des quartiers délaissés. Dans le quartier de Las Palmitas, qui se trouve dans la ville de Pachuca au Mexique, un programme de prévention contre la criminalité a été mis en place en 2016 pour éradiquer la ségrégation. Artistes et habitants se sont retrouvés pour réaliser la plus grande fresque de la ville de México, peinte sur les façades de maisons du quartiers. Les vagues de couleurs vives représentées sur les murs ont pour but de porter un message de solidarité, de joie et de paix. Les habitants se sentent maintenant plus intégrés et cette fresque commence à attirer les touristes. Nous avons trouvé l’idée très intéressante et nous avons souhaité faire passer ce message d’intégration et d’unité dans notre collège en reproduisant la fresque à notre manière. |
Paris (France) Quelle vision de la banlieue et de Paris la poésie exprime-t-elle? Cette banlieue est aujourd’hui le lieu d’où viennent de nombreux rappeurs ou slameurs comme Grand Corps Malade qui revendiquent leur appartenance à ce lieu qui leur inspire de nombreux textes comme «Je viens de là…» en 2008 dans son album Enfant de la ville. Jacques Prévert expérimente des écritures poétiques variées et originales. Pour évoquer la Seine à Paris, il écrit un long poème en vers libres (132 vers!) «La Seine a rencontré Paris» en 1972 dans son recueil Choses et autres. Nous avons expérimenté à la manière de Grand Corps Malade une écriture poétique/slam avec notre propre version de «Je viens de là…» en fonction de nos origines, notre vécu, nos voyages. Quant à la Seine elle est l’image même de Paris, comme la Loire l’est de Nantes… Fleuve et ville sont indissociables. |
Berlin (Allemagne) Berlin est une ville où le Street art est très présent, dans les rues de Berlin mais aussi et surtout dans un lieu très célèbre, la Eastside Gallery. L’East Side Gallery est un morceau de l’ancien mur de Berlin de 1,3 km de long situé près du centre de Berlin, qui sert de support pour une exposition d’œuvres de street art. C’est la plus grande galerie d’art permanente à ciel ouvert du monde. Il y a 118 peintures d’artistes de 21 pays. Nous avons choisi des œuvres que nous avons voulu reproduire sur la fresque. Ces œuvres véhiculent des messages de paix et de liberté. |
Villes anglosaxones La ville comme ESPACE construit ou ESPACES à construire. Sur la fresque trois facettes de la ville sont représentées: zone urbaine (quartier d’affaires) + zone pavillonnaire (maisons mitoyennes similaires) + bidonvilles (zones défavorisées). Ces trois espaces construits sont reliés par un moyen de transport urbain qui sillonne le territoire: le métro ou train de banlieue (overground en anglais). La ville est donc un espace construit où l’on circule constamment entre différents espaces. Le mur central représente à la fois l’abondance de constructions, mais également le cloisonnement: c’est un rempart entre les trois zones urbaines représentées, zones qui sont cloisonnées par l’organisation des villes (notamment aux USA). Le mur est aussi un espace à construire, car étant vierge, il laisse la place à différents moyens d’expression urbains tels que le street art . La ville est également représentée comme espace de construction de l’imaginaire où des créatures fantastiques et autres mythes urbains peuvent y voir le jour. Ici, Spiderman escaladant la tour Eiffel ou King Kong arrachant l’Empire State Building. |
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Détroit (États-Unis) Détroit se trouve aux États-Unis, à l’est de Chicago, près de la frontière canadienne. Il y a à Détroit une forte ségrégation socio-spatiale: noirs et blancs, pauvres et riches vivent séparés. La désindustrialisation, la crise financière et la faillite ont fait de la capitale mondiale de l’automobile la première métropole fantôme. Dans la partie riche de Détroit, on trouve des villas, dans des quartiers fermés, et dans la partie pauvre, on peut voir des maisons et des usines détruites ou abandonnées. Elles ont été transformées en jardins potagers et en parc. |
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Los Angeles (États-Unis) La ville de Los Angeles se localise à l’est des États-Unis et appartient à l’État de Californie comme le rappel le drapeau de cet État qui figure sur notre panneau. Au centre de notre panneau nous avons choisi de représenter la silhouette urbaine de la ville (skyline). Celle-ci permet d’évoquer l’organisation de Los Angeles qui est représentative de nombre de villes américaines. On remarque au centre de la ville le quartier d’affaire (Central Business District) avec ses hautes tours de bureau. En périphérie de ce quartier on trouve des immeubles plus modestes. Nous avons représenté l’enseigne Hollywood sur skyline pour rappeler le caractère iconique de cette ville des État-Unis qui s’est illustrée par ses productions cinématograhiques. Enfin, nous avons fait figurer sur notre panneau un croquis de la ville pour illustrer l’étalement urbain et les différentes types de quartiers de la deuxième ville la plus peuplée des États-Unis. |
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Londres (Royaume-Uni) «Symbols of London». Sur notre tableau, nous avons représenté les symboles de Londres: la cabine téléphonique rouge, le symbole de la livre sterling, le bus à deux étages, la pluie ainsi que le parapluie, la caricature de la reine Elisabeth II, Big Ben, la Tamise, Tower Bridge, London Eye, le drapeau britannique appelé Union Jack et une théière. |
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«Tower Bridgeover the Thames at twilight». Cette partie de la fresque représente un des monuments emblématiques de la ville de Londres: le Tower Bridge sur la Tamise au crépuscule. |
Xi’an (Chine) Le départ de la fameuse »Route de la soie », Xi’an représente une ville de plus de 3OOO ans d’histoire et 9 000 000 d’habitants, située au nord du pays et considéré comme le berceau de la civilisation de l’Empire du Milieu, la ville est réputée pour une grande richesse patrimoniale: telles que la Mausolée du premier empereur Qin (la première dynastie féodale de Chine) qui fascine les archéologues du monde entier, L’Armée en Terre cuite, nommée par Jacques Chirac »huitième merveille du monde ». Les spécialités gastronomiques locales stimulent non seulement nos papilles, mais également manifestent l’hospitalité et la générosité des habitants grâce à l’association des épices. Plein d’esprit moderne, la ville accueille à bras ouvert les visiteurs venant des quatre coins de monde entier. |
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